Injections de graisse (Lipofilling ou Lipostructure) à Avignon et Carpentras (Vaucluse) près de Arles et Valence
Historique
Depuis le milieu des années 1990, l’intérêt pour le lipofilling ou lipostructure selon Coleman connaît un essor important. Utilisée initialement dans le rajeunissement facial, cette technique a connu un élargissement de ses indications et son emploi s’est étendu aux différents domaines de la chirurgie plastique et en particulier à la chirurgie réparatrice. Aujourd’hui, de nombreux auteurs ont confirmé l’intérêt de ce type de transfert graisseux dans des indications des plus variées : chirurgie d’allongement du pénis, augmentation fessière, rajeunissement des mains, dans la correction des déformations des membres inférieurs et des hanches, correction d’une atrophie de la première commissure, amélioration de la texture de la peau sur les séquelles de radiothérapie. Son introduction dans le domaine de la chirurgie mammaire a d’abord été réalisée en chirurgie esthétique pour des augmentations mammaires. Depuis plusieurs années, la greffe d’adipocytes a été introduite en chirurgie réparatrice après mastectomie et correction des séquelles après traitement conservateur.
Technique
Phase de prélèvement : la graisse peut être prélevée soit par une liposuccion manuelle à l’aide d’une canule mousse fixée sur des seringues de 10 ml selon le principe de Coleman, soit avec utilisation du body jet selon la méthode de W.A.L lorsque des plus grandes quantités de tissu adipeux sont nécessaires. Il n’existe pas de différence au niveau des cellules adipeuses en termes de viabilité cellulaire après un prélèvement par lipoaspiration par rapport à la seringue.
- Phase de centrifugation : La graisse prélevée est centrifugée selon la technique classique de Coleman.
- Phase de réinjection : le surnageant huileux et le sang sont ensuite séparés de notre tissu graisseux qui est prêt à être injecté par de petits orifices au niveau de notre zone receveuse à l’aide de canules de Coleman.
Survie des cellules graisseuses
Le pourcentage de survie des cellules graisseuses est de 50 % à 90 %. La résorption du tissu graisseux réinjecté dépend de plusieurs facteurs liés au patient (consommation tabagique, âge, qualité de la graisse), liés à l’adéquation entre le volume du site receveur et la quantité de graisse injectée.
Avantages
Face à tous les implants existants, la graisse autologue représente le substitut idéal. Elle a pour avantage d’être :
- biocompatible, donc sûre, non toxique, ne mettant pas en danger la santé des patients et résistant à l’infection, après une période initiale d’intégration
- naturelle, non ressentie comme une entité séparée mais faisant partie intégrante de la texture des tissus
- stable, souvent après plusieurs séances, en évitant de déposer une trop grande quantité par séance
- simple et confortable pour le patient, sans inconvénients majeurs
- polyvalente, la graisse se substitue à tous les tissus manquants dans un but morphologique.
- il s’agit d’une technique percutanée, non invasive, réalisable sous anesthésie locale et en ambulatoire, selon le volume de graisse nécessaire, à l’origine d’une faible morbidité du site donneur. Techniquement simple, elle est reproductible, efficace, aussi bien pour de petites que pour de grandes pertes de substance.
Effets secondaires
- Œdème : L’élément observé le plus fréquemment. Il est lié au traumatisme local généré par les nombreux tunnels créés lors de la réinjection. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la position proclive et la vessie de glace ont pour but de diminuer l’œdème.
- Ecchymoses : elles existent surtout quand le passage de la canule a été trop superficiel ou si une trop grande quantité de graisse a été greffée par rapport aux capacités élastiques des tissus locaux.
- Hématomes : les vrais hématomes sont rares.
- Sous-correction : c’est le fait le plus fréquent. Elle est due à une sous-estimation du volume nécessaire ou à un manque de tissu adipeux prélevable chez certaines personnes très maigres. Elle peut également survenir après résorption d’une partie de la graisse greffée. Le traitement est le renouvellement du geste.
- Surcorrection : elle est moins fréquente que la précédente. Le tissu adipeux greffé garde ses caractéristiques initiales et peut être le siège d’une hypertrophie secondaire à l’occasion d’une prise de poids. Une stabilité pondérale est donc nécessaire lors de la réalisation de ce geste.
- Pseudokyste et nécrose graisseuse : elle survient lorsque le volume injecté est trop important par rapport au contenant et aux capacités de revascularisation.
- Migration : elle survient lorsqu’une trop grande quantité de graisse est déposée dans une zone sous tension et que la zone avoisinante est souple. La graisse chemine naturellement d’une zone de haute pression vers une zone de basse pression. C’est pour cela qu’une correction en plusieurs séances est souhaitée lorsqu’un grand volume de graisse est nécessaire.
- Irrégularités : elles surviennent lorsque la graisse est déposée trop superficiellement dans une zone où la couverture cutanée est fine.
- Infection : la principale source d’infection dans la région faciale est la muqueuse buccale si une brèche est créée lors de l’injection de la joue ou des lèvres.
- Lésion des éléments sous-jacents : l’utilisation d’une canule mousse a pour but d’éviter cela.
Contre-indications
Les contre-indications à la greffe d’adipocytes sont rares. Il s’agit principalement des patientes très minces, n’ayant pas de zone graisseuse à prélever. Il faut, en effet, des zones graisseuses suffisantes pour permettre le prélèvement de graisse, sachant que l’on subit deux fois la règle des 30 %, c’est-à-dire que l’on perd environ 30 % du volume prélevé lors de la centrifugation et de la réparation, puis plus tard, 30 % du volume transféré, du fait des phénomènes de résorption apparaissant dans les 6 mois suivant le transfert graisseux.
Une stabilité pondérale est nécessaire lors de la réalisation de ce geste.
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